Tel un voyageur perdu (PDF)

Tel un voyageur perdu, isolé
Perdu face a l’océan brumeux de mes pensés,
Je ne sais ni ne saurais
Où le vent m’emportera, par delà les nuages à travers les océans
Je vogue sur cette douceur avec la grâce du temps.
Telle une mer déchaînée dont je serais l’enfant
Mes pensées s’enchainent et se déchirent violement.
Leur fracas assourdissant,
Brisent les plus braves roques
Dressés
Prêts à braver une immensité qui les dépasse.
Soudain je vois du haut de la falaise qui faisait mon trône
Le précipice, le gouffre qui m’étonne
Y’a-t-il un autre monde sous cette noirceur angoissante ?
Vais-je atteindre l’horizon si je m’élance ?
Je ne sais, je ne sais point
Alors je contemple une dernière fois,
Cet océan fumeux
Je ressens pour la dernière fois ce vent glacé dans mes cheveux
Qui me révèle alors tout ses secrets dans un doux murmure
Alors je passe le pas et je m’élance
Aveuglé par cette splendeur grandiose
Je découvre dans ma chute
Le secret, les rêves, les souvenirs
Tout resplendit à la lumière sombre
De cette falaise, ce socle d’où je statuais sans jamais voir le pied
Ils resurgissent aussi vite que je tombe
Alors que ma longue chute m’inspirait les plus belles pensées
Toutes ces beautés, ces grandeurs et cette nature tourmentée
Brusquement cela s’arrêtait avec le violent fracas de mon corps inerte
Enfin je touchais terre, et voyais cieux.