Gymnastiques Maxime Le Bras (PDF)




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Gymnastiques
Pourquoi ce titre, gymnastiques avec un « s » ?
Parce qu'il y a plusieurs gymnastiques.
D'abord, il y a la gymnastique du cœur, les hauts et bas
émotionnels.
Ensuite, il y a la gymnastique du corps, plus ou moins fatigué.
Enfin, il y a la gymnastique de l'esprit, plus ou moins bouillonnant.
Nous avons tous une gymnastique que nous faisons sans effort,
que nous subissons/pratiquons sans même nous en rendre compte.
Si vous avez souvent des gros coups de blues, c'est que votre
cœur s'emballe bien vite. S'il s'emballe bien vite, c'est qu'il est
facile, entraîné à réagir. C'est votre centre préférentiel pour interagir
avec le monde.
Si vous souffrez d'anxiété due à un surplus de questions, doute,
projections, c'est votre tête qui est le plus musclé des trois centres.
Elle a toujours été préférée aux deux autres.
Si vous êtes souvent fatigué, que vous prenez facilement du poids,
on peut dire que c'est votre corps qui vous porte.
Bon. Je continue avec les images. Pour moi, nous avons tous un
seul centre sur les trois qui interagit avec ce monde, cela nous
renseigne déjà sur une chose : les perceptions des habitants sont
bien différentes. Et cela a évidemment des conséquences sur le
dialogue.
La tête pense, le cœur sent, le corps bouge. La tête produit des
mots, le cœur des émotions, le corps des actions. Vous sentez le
conflit ? Pour la tête, les mots sont des mots, ils sont figés. Pour le
cœur les mots sont en mouvements, ils sont "émotions". Pour le
corps, les mots sont des énergies.
Quand la tête parle, le cœur peut répondre en pleurant, et le corps
en bougeant. Pas simple pour communiquer !
L'idée principale est de rendre l'homme souple. Pour l'être, il doit,
en s'observant, trouver celui des trois centres qu'il utilise le plus.
Une fois trouvé, c'est sur lui qu'il pourra se concentrer.
Rien ne sert d'aller chercher une tension, d'aller ouvrir ses bras si
nous ne tenons pas debout.
Ce centre préféré, il va devoir commencer à le muscler et l'étirer. Il
va devoir le mettre en tension. Cette mise en tension se concrétise

chez les trois centres.
Pour quelqu'un dont la tête bouillonne d'idée, la température tiédit,
les pensées se bousculent moins, les nuages s'en vont, le ciel
s'éclaircit. La pensée est plus claire.
Pour quelqu'un dont le cœur oscille constamment entre (très) hauts
et (très) bas, le cœur lissera, le climat général se tempérera,
l'encéphalogramme sera plus linéaire. Non, la personne n'est pas
morte, elle découvre l'équanimité.
Pour quelqu'un dont le corps s'engourdit facilement, il va
brusquement se réveiller, s'équilibrer, ouvrir les yeux. Enfin, le
costume corporel lui est bien taillé, il ne se détend plus à tout va. La
personne se sentira « bien dans sa peau ».
Et vous, de quel "centre" êtes-vous ?
Regardez les mots que j'utilise, et vous comprendrez rapidement.
Mon langage est instinctif, franc, direct. Sans fioritures
émotionnelles, sans références intellectuelles. Je parle de
souplesse, de musculation, de tension. Cela ressemble à un
lexique plutôt corporel ne trouvez-vous pas ?
Oui, mais vous utilisez tout de même des mots. Les mots
viennent de la tête si j'ai bien compris.
J'utilise les mots car c'est par cette voie que le monde veut que les
êtres communiquent entre eux. Notre monde est extrêmement
mental, et cela s'explique facilement. Le mental et le rationnel
appartienne au monde du vrai/faux. C'est plus facile pour savoir ce
qui est bien, ce qui est mal. C'est plus facile pour "ranger le
monde". C'est sans doute aussi la méthode la plus "civilisé". Le
centre "corporel" a longtemps dirigé le monde : c'est la loi du plus
fort. Le centre "émotionnel", lui, a également eu son heure de
gloire, du temps ou les centres du monde attiraient des artistes du
monde entier. Ou des guerres étaient déclenchées pour des affaires
de coucheries.
Votre propos ici est elle une leçon que vous faites au monde ?
Parler de tout ça est une catharsis pour moi. De manière mystique,
j'ai même l'impression que mes propos ne sont pas les miens. Ces
réflexions que je partage ici ne sont pas le partage de recherches
poussées, elles sont juste une somme d'intuitions. Ces pensées

m'ont été poussées, et je ne peux les garder pour moi-même. Je
me dois de les exprimer, de les transmettre. C'est peut être ma
seule responsabilité.
Quelles ont été vos influences ?
Il y a un paquet de penseurs qui m’ont influencé, et je vais les citer
maintenant : Jacques Derrida, Henri Bergson, Friedrich Nietzsche,
Diogène, Socrate, Krishnamurti, Baruch Spinoza, ou plus
récemment Marshall Rosenberg. J'ai de l'émotion à les citer.
Certaines idées que je vais développer sont des idées qu’ils m’ont
données, mais, volontairement, je ne leur réattribuerai pas ces
idées car les idées n’appartiennent à personne, et donc elles
appartiennent à tout le monde.
C'est étonnant comme position. Pour qui vous prenezvous pour ne pas faire de citations qui sont autant de réattributions ?
Écoutez, certains intellectuels pensent qu’après Platon, toute la
philosophie ne se résume qu’à des notes en bas de pages de
l’œuvre de Platon. Pour eux, tout a été déjà écrit.
Quel constat désespérant ! Serions-nous donc condamnés à nous
taire ?
Je crois que nous aurons toujours quelque chose à dire, pour la
simple raison que quand un philosophe parle de quelqu'un ou de
quelque chose qui a déjà été dit par lui, ou quelqu’un d’autre, et
bien il n'arrivera pas à dire exactement la même chose. Même s'il
employait les mêmes mots, il n'arriverait pas à dire la même chose.
Le monde aura changé entre ses deux prises de paroles.
Si nous faisons partie du monde, le monde fait également partie de
nous. Il influence notre regard, notre impact, notre responsabilité. Il
fait partie de nous, de ce que nous percevons et donc évidemment
il influence les mots que nous prononçons.
Même quand nous disons une chose déjà dite, nous disons autre
chose.

Si je devais me lancer dans une grande entreprise de ré-attribution
des influences de ma théorie, cet ouvrage serait vide de sens pour
moi. Je n’ai pas besoin de la réassurance de grands penseurs, car
l’objet de cette œuvre n’a pour simple ambition que de prendre la
parole.
Je respecte profondément ces philosophes cités plus haut, comme
un enfant respecte ses parents. Mais un enfant ne peut passer sa
vie à remercier ses parents. Il doit vivre sa vie, et vivre dans cette
tension permanente entre indépendance et respect de ses origines.
Alors, vous abordez déjà cette « tension » qui serait au cœur
de votre concept de « souplesse ». Pouvez-vous m'en dire
plus ?
Vous avez raison. Trêves de plaisanteries, taillons dans le gras. Le
vif du sujet. La théorie dont j'ai accouché n'est pas vraiment
spectaculaire, mais elle est trop grosse pour moi. Je me dois de la
faire suivre.
D'abord, la tension. C'est un mot qui siffle dans mes oreilles, qui
raisonne. Je l'adore. C'est comme le mot « Grenade », il possède
des sens très différents. Une grenade peut être un fruit, mais
également une arme.
La tension, peut s'entendre de plein de manière différente. Il y la
tension, T-E-N-S-I-O-N. Mais aussi l'attention, A-T-T-E-N-T-I-O-N.
Mais, si je l'écoute, j'entends un troisième sens, j'entends « atension » : A-T-E-N-S-I-O-N. Ce troisième mot n'existe pas, on est
bien d'accord. Je l'entends, je le comprends, mais il n'existe pas.
Okay, jusque là, je vous suis.
Bon. D'abord, le mot « tension ». Souvent, ce que l'on recherche
quand on cherche à comprendre les enjeux d'un sujet, qu'il soit
économique, philosophique ou social, on cherche toujours la
« tension ». Comme si elle allait nous sortir du simple débat d'idées,
de la simple joute verbale. Comme si elle allait nous sauver. Voilà le
sens positif du mot.

Le sens négatif du mot, de « tension », on le conçoit beaucoup plus
rapidement étrangement. OULAH t'es tendu, mais détend toi ! Notre
peur du conflit extérieur (au moins entre deux personnes), se reflète
à l'intérieur (on va pas s'engueuler avec nous quand même,
manquerait plus que ça).
Pour moi, le mot « tension », c'est le point de départ.
Après, prenons le mot « Attention ». C'est pareil, il y a deux sens,
un positif, un négatif. Le sens positif d'abord. L'attention, on en
porte beaucoup envers les gens qu'on aime.
Le sens négatif: l'attention, c'est l'avertissement d'un danger
potentiel.
Ce mot mène à la même conclusion : si on ne fait pas attention, on
court à la catastrophe. Et si on fait attention, que se passe t'il ?
Et bien, il se pourrait que ce soit « l'a-tension » qui arrive.
L'absence totale de tension. Le silence, l'ouverture totale, la
tolérance ultime. L'universalité.
C'est très beau, et ça tient presque debout. Quel est le lien
avec la souplesse ?
J'ai choisi ce mot, mais j'aurais pu en choisir un autre. Par exemple,
j'aurais pu parler d'un homme « alerte », qui contient lui aussi deux
sens : être alerte, c'est être très attentif et très réactif. Être en
alerte, c'est se sentir en danger, avoir peur, être contrôlé par ces
peurs. Il faut sortir de l'alerte pour rester alerte.
J'ai choisi l'image de l'homme souple pour plusieurs raisons. D'une
parce que je trouve ça joli. De deux, je trouvais ça simple à
expliquer : un homme souple, c'est quelqu'un de capable de faire
des grands écarts.
Pour s'assouplir, il s'étire, toujours et encore. Il s’entraîne à réunir
les extrêmes : la tête et les pieds, les mains et les jambes etc.
Un homme souple est quelqu'un qui se situe entre les dualités :
vrai/faux, juste/injuste, riche/pauvre etc... il est assez souple pour
être un peu des deux à la fois. C'est le « slash » entre les deux
mots, il est sur la ligne qui sépare les deux notions.

Que faut-il faire pour devenir souple ?
Se débarrasser des conditionnements, autant que possible. Se
libérer de ces jugements constants qui nous dominent (et nous
rassurent d'ailleurs).
Employer le verbe falloir (que faut il faire?) dans votre question est
un sacré conditionnement. Nous passons notre vie à dire "il faut".
D'ailleurs, dans la vie "il faut travailler", "il faut bien faire". Je ne sais
pas vous, mais le fait d'employer ce verbe me fait mal dans le dos.
Comme l'impression qu'on me tient en laisse : pris au piège, et tenu
à distance. J'aime à dire que la seule certitude que nous avons est
d'être né en ce monde. Pourquoi ne pas être, tout simplement ?
Simplement ? N'est-ce pas facile à dire ?
Simple ne signifie pas « facile » dans ma bouche. J'oppose
d'ailleurs la simplicité et la facilité. Prenons un énoncé simple : être
heureux. C'est si simple à dire, tellement difficile à réaliser. C'est
comme demander à des joueurs de foot : « Marquez un but ! ».
Notion simple, réalisation plus complexe.
Je crois que l'on devrait réfléchir à l'usage du mot « simple » dans
nos sociétés, car il est trop souvent confondu avec le mot
« simplifié ». Beaucoup de services/startups/entreprises qui se
créent nous propose de nous « rendre la vie plus simple ». Je crois
que ce que l'on devrait dire c'est qu'ils veulent nous « simplifier la
vie ».
La simplification, en mathématiques, revient à réduire une équation
en la factorisant. Le but de cette simplification est d'enlever des
éléments. Quand ces entreprises nous proposent de nous
« simplifier nos vies », elles nous proposent de nous enlever des
choses de nos vies, qu'elles mêmes jugent « accessoires,
dérisoires, onéreuses ». En enlevant toutes ces choses, ces
entreprises nous promettent que nous allons gagner du temps, de
l'argent, de la tranquillité. Notre vie sera plus « facile ».
Ils nous enferment dans LEUR conception du monde, et nous
demandent même de payer si nous sommes d'accords avec eux.
Attention, par cet exemple, je ne juge en rien leurs actions, j'essaie
juste de montrer les différents conditionnements présents sur ces
sujets...

Vous êtes pour un déconditionnement total. Mais cela me
parait impossible.
Et je suis d'accord avec vous. C'est absolument impossible. Même
le fait de parler avec des mots est un conditionnement. Le simple
fait de s'exprimer est un conditionnement : nous enfermons notre
pensée dans des mots. Ce conditionnement nous le faisons dans
un conditionnement hérité de notre langue, de notre éducation, de
notre sensibilité, de notre instinct, de notre mental etc...
Mais c'est cette tension que nous devons aller chercher en
permanence. Cette tension conditionnement/déconditionnement.
Être libre en prison, c'est être à l'intérieur et à l'extérieur à la fois.
S'observer c'est être à l'intérieur et à l'extérieur. Vous habitez votre
être comme jamais en l'observant, et à la fois vous ne pouvez
l'observer sans le quitter.
Ce que vous dites me parait fou, ésotérique et surtout :
impossible.
C'est un sacré jugement. Vous pouvez enfermer tout ce que vous
pensez dans des mots. Moi, si je n'ai pas le décodeur de vos
conditionnements, je peux être touché, je peux être blessé.
Pour cette fois, je n'ai pas été touché, parce que je vous connais
bien, vous avez un coté provocateur, mais au fond, vous êtes très
doux. Sans rire, je suis d'accord avec vous, ce que je raconte est
impossible.
S'il n'appartient pas au monde des possibles, pourquoi devrait
on en discuter ?
Parce que s'il n'appartient pas au réel, au monde du possible, il
appartient peut être au monde du rêve.
Et je préfère rêver d'un être nu de tout conditionnement, capable de
comprendre tout le monde et se faire comprendre de tout le
monde.
En quoi comprendre et conditionner sont liés ?
Conditionner c'est enfermer. Comprendre c'est se libérer.
Si vous comprenez la langue d'une personne qui parle, vous allez
pouvoir vous entretenir avec elle. Ensemble, vous construisez une
conversation, il y a un échange, il y a un mouvement de va et vient,

un aller-retour. La tension que je défend est un mouvement
perpétuel entre deux formes de conditionnement, qui sont deux
êtres, deux manières de voir le monde, deux manières de ressentir,
deux manières de s'exprimer.
Et si je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites ?
C'est génial, on va peut être pouvoir discuter ! Un bon débat pour
moi c'est un endroit ou les deux parties cherchent à se comprendre.
Si, au départ, il n'y a aucune intention de sortir de sa tranchée,
autant y rester tranquille. Rester dans sa tranchée, dans sa prison,
c'est facile.
Mais au bout d'un moment, plus on y reste, plus les barreaux de la
prison se rapproche, et plus il est difficile d'en sortir.
Mais on est peut être bien, dans cette prison.
Comme dans toute prison, on peut s'y plaire. On peut avoir la télé,
faire un peu de muscu, se faire des potes. Mais prison ou pas, je
crois que l'homme sera toujours capable de voir le ciel. Et ce ciel,
qui héberge toute la richesse du monde, aucun homme ne peut y
rester insensible !
Vous êtes finalement très libéral.
Mais qu'est ce que ça veut dire être libéral ? Être pour la liberté ?
Qui n'est pas d'accord avec la liberté ?
C'est encore un terme qui cloisonne une façon de penser. Qui
appelle a des notions de capitalisme, de dérégulation etc. Dans sa
définition, je trouve intéressante la notion d'ouverture. Sauf
qu'aujourd'hui, les néo-libéraux sont ouverts, mais sous certaines
conditions. A bah oui, sinon ce serait trop facile hein. Librecirculation oui, mais d'abord on respecte des règles, on signe des
accords. On repart dans le conditionnement. Il ne peut pas y avoir
de paix s'il n'y a pas de dialogue.
Tant que nous ne cherchons pas à comprendre l'autre nous n'y
arriverons pas. Tant que les financiers qui spéculent sur les
marchés ne chercheront pas à comprendre ce que leurs actions
impliquent sur le monde, ils continueront à se faire insulter.
C'est donc eux les ennemis, les financiers ?
Je ne défends, ni ne descends personne. Trouvez-moi une

personne qui critique vertement les marchés financiers qui est
capable de m'expliquer en détails comment fonctionne une place
boursière, une salle de marché etc.
C'est très rare ! La paresse est présente des deux cotés.
L'opacité est totale ! Comment en vouloir au trader de ne pas
chercher à comprendre alors que nous sommes incapables de faire
l'effort d'aller vers lui ?
C'est comme deux personnes dans un couple, vous pouvez être sur
que si vous ne cherchez pas à comprendre l'autre un minimum, le
couple finira par exploser, ou, avec l'age, le couple se composera
de deux personnes qui ne se supportent plus.
Oui, mais là, il y a une excuse pour comprendre, il y a l'amour.
Vous trouvez que c'est une excuse vous, l'amour ? Vous croyiez
vraiment que nous devrions aimer une seule personne, celle qui
partage notre lit tous les soirs ? Le lit, en voilà un beau
conditionnement : c'est rectangle, c'est douillet, on s'y repose, on y
prend du plaisir. Malheureusement je crois bien que le besoin et la
capacité d'amour d'une personne sont bien plus vastes pour être
comblé par une seule relation...
Les couples qui fonctionnent sont ceux qui se comprennent. Plus
on comprend l'autre, plus on l'aime. Les couples qui se quittent sont
des couples qui ne se comprennent.
J'ai l'impression que je peux aimer toutes les hommes et les
femmes de la même manière, si je parviens à les comprendre.
Après, pour ce qui est du désir, c'est une autre histoire.
Comment fait on pour comprendre ?
En se posant tout le temps la question du pourquoi. Mais en posant
la question au corps, au cœur, et a la tête. Aujourd'hui, on répond a
cette question uniquement et exclusivement avec la tête. C'est la
manière la plus facile. C'est celle qu'on nous apprend à l'école.
C'est dommage, et cela explique pourquoi certaines personnes ne
font pas l'effort de comprendre : réfléchir avec leur tête leur
demande un effort plus grand que d'autre.
Parce que l'on peut réfléchir avec autre chose que sa tête ?
J'en ai parlé au début, je fais partie de ceux qui croient qu'il y a trois






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